Le Chrysler Building se trouve dans Midtown Manhattan, sur Lexington Avenue et la 42e rue. Il fait partie, avec l’Empire State, le Flatiron, le Woolworth (pour les plus ancien) de ces gratte-ciel new-yorkais qui ont marqué durablement l’histoire de la ville.
Comme la Statue de la Liberté, le Pont de Brooklyn, Central Park, Harlem, le quartier financier de Wall Street … c’est un marqueur. Contrairement à d’autres tours, il ne se visite pas, mais on ne se lasse pas d’admirer sa silhouette unique toute en finesse, dans l’horizon urbain. Depuis décembre 1976, il figure sur la liste du National Historic Landmarks et le 12 septembre 1978 la commission pour la préservation des paysages l’inscrivait à son tour comme monument remarquable, et point de repère de la ville de New York. Il a servi de cadre au tournage de films tels Armageddon, Godzilla, apparaît dans quelques scènes de Men In Black 3, Stuart Little 2, Spiderman …
C’est William Van Alen, architecte américain né à Brooklyn en 1883 qui conçu les plans du gratte-ciel, sur une idée de William Henry Reynolds, un promoteur immobilier et sénateur de l’Etat de New York. L’homme avait acheté un bail à long terme en 1921 sur une parcelle du terrain de Lexington Avenue et de la 42e rue appartenant à la Cooper Union. En 1927, Reynolds sollicita Van Alen afin qu’il imagine une tour de bureaux (le Reynolds Building) pour le site. La tour devait avoir 67 étages, mesurer 808 pieds (soit 246 m) et surmonté d’un dôme de verre éclairé de l’intérieur pour donner l’effet d’une grande sphère argentée.
En 1928, Walter Percy Chrysler (1875-1940), propriétaire de la firme automobile éponyme, voulant diversifier ses affaires, repris le projet de bail.
Débutés le 15 octobre 1928, il fallu 2 années pour monter l’immeuble jusqu’à 281 mètres (sans la flèche qui le grandi avec 319 m), à raison de 4 étages chaque semaine, sans aucune perte humaine à déplorer, (nonobstant l’absence totale de mesures de sécurité) ; les fondations à 69 pieds (21 m) sous terre sont achevées en 1929 et la charpente d’acier, fin septembre de la même année. Jusqu’à 3000 ouvriers travaillèrent simultanément à l’édification de la tour, 20961 tonnes d’acier de construction, 391880 rivets et 3 826 000 briques furent utilisés. Il possède 3862 fenêtres
Grâce au génie créatif de Van Alen*, et conformément au souhait de W. Chrysler qui voulait que sa tour soit la plus haute du monde, l’édifice sorti vainqueur de la course à la hauteur qui l’opposait au 40 Wall Street, un building construit par son ex associé, H Craig Severance (282 m), mais, en 1930, l’Empire State Building mit un terme à cette rivalité, avec ses 381 m (sans la flèche) !
On inaugura le bâtiment le 19 septembre 1928, et l’ouverture officielle eu lieu en mai 1930 ; son hall est garni de différents marbres, onyx et ambre ; 77 étages le composent, les 4 premiers sont faits de granit Shastone noir poli au 1er, et de marbre géorgien blanc aux suivants ; les 2 entrées sur Lexington Avenue et la 42e rue s’élèvent sur une hauteur de 3 étages ; au niveau du 1er étage, se trouve une haute et large fenêtre encadrée de métal, puis celles des 2e, 3e et 4e pour les bureaux ; à la base des fenêtres du 2e étage, se profilent des éléments ornementaux (des écoinçons), les encadrements métalliques des entrées et fenêtres sont en acier Nirosta, un acier de chrome-nickel résistant à la corrosion, spécifiquement élaboré pour le Chrysler Building par la société allemande Krupp.
Le 25e étage est décoré de motifs égyptiens et d’une fresque de plafond due à Edawrd Trumbull, représentant des bâtiments, avions et scènes de la chaîne de montage Chrysler. L’homme d’affaires rêvait en quelque sorte d’un immeuble symbole de sa gloire personnelle, d’un immeuble à la gloire de l’industrie automobile triomphante, au commerce mondial ; Van Alen matérialisa ce rêve avec une oeuvre particulièrement belle, dans le plus pur style Art Déco, et qui fut à son achèvement en 1930 le plus haut gratte-ciel du monde ! Y incluant des ornements sur les façades et angles : reliefs polis, bandes horizontales, motifs en zigzag de brique grise et noire, jusqu’au fameux sommet aux bouchons de radiateurs, enjoliveurs chromés, ailes de voitures en acier poli … ; incarnant le ” romantisme, avec ses effets dramatiques, ses matériaux élégants, ses détails ornementaux éclatants ” image progressiste et puissante du magnat de l’automobile.
Pour autant, la relation entre l’architecte et l’investisseur tourna au vinaigre car ce dernier “refusa de payer 6% du coût total de l’immeuble, accusant Van Alen d’avoir reçu des dessous de table par des sous-traitants ”
(*afin de supplanter la hauteur du 40 Wall Street, l’architecte, fit livrer secrètement sur les lieux, une flèche (de 56 m) en sections, qui fut assemblée à l’intérieur de l’ascenseur de la tour et élevée en 90 minutes en son sommet)
sources : https://chryslerbuilding.com
wikipedia, New York Landmarks
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